Contrôle de police musclé pour 2 journalistes sahraouis à l’aéroport d’El Aaiun

Mardi 3 mars 2015, les deux journalistes Ahmed Ettanji et Mahfoud Dahou, en partance pour Casablanca par le vol de 18h45 ont subi un contrôle de police musclé et intrusif avant d’être autorisés à entrer dans la salle d’embarquement de l’aéroport de El Aaiun.

Ahmed Ettanji, président de l’Equipe Média et Mahfoud Dahou journaliste de la même organisation sont arrivés ensemble à l’aéroport, Casablanca étant la première escale de leur voyage vers les pays basque ou ils vont participer à un colloque international de solidarité avec le peuple Sahraoui.

.

Conduits l’un après l’autre dans une salle spéciale après avoir présentés leur passeports, les journalistes ont été interrogés par une équipe de police dirigées par le Pacha Brahim Ben Brahim.

Le Pacha lui-même a demandé les détails du programme des journalistes, distribuant insultes, gifles et crachats selon les réponses. Il a insisté violement  sur l’inexistence du peuple sahraoui, et interrogé sur l’objectif pour l’Equipe Média de publier des informations en arabe et dans d’autres langues européennes.

Les officiers des RG et DST présents pour l’interrogatoire ont eux frappé les journalistes à coups de poids et pieds.

Le pacha et les officiers ont menacé nos confrères de représailles dès leurs retours à El Aaiun après leur conférence.

Sans lien avec les journalistes, Nhbouha Boutngiza, une jeune activiste membre de comité des mères des 15 portés disparus sahraouis, partant pour Acra au Ghana, et avec la même escale à Casablanca, a été interpelée par les mêmes officiers  lors de sa présentation au contrôle pour l’enregistrement. Ils l’ont interrogé sur sa destination, et sachant qu’elle allait participer à un colloque sur la résistance sahraouie,  lui ont confisqué des clés usb et des documents. Elle a protesté vivement mais elle a été forcée de quitter le bureau  dans ses biens.

Quitter la version mobile