Le silence de l’Espagne sur le Sahara Occidental lors d’une visite diplomatique suscite des inquiétudes
Equipe Media – Madrid
Le 18/05/2023
Dans une lettre formulée en des termes sévères, Cristina Martínez Benítez de Lugo, un participant au Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis, a appelé le ministre espagnol à prendre des mesures concernant la situation désespérée des prisonniers politiques sahraouis. La lettre critique la récente visite du ministre à Washington, où les discussions avec le secrétaire d’État américain, Blinken, n’ont apparemment pas abordé la question urgente du Sahara occidental.
Dans la lettre adressée au ministre, Mme Cristina Martínez a exprimé sa déception qu’une question aussi importante que le Sahara Occidental n’ait pas été discutée lors de la visite diplomatique. Elle soulève des préoccupations sur la possibilité que la question ait été abordée mais n’ait pas été rendue publique, décrivant cela comme un signe inquiétant. L’absence de toute mention au Sahara Occidental dans les documents officiels du Ministère est soulignée comme un sujet de grande préoccupation.
La question du Sahara Occidental a un poids significatif pour l’Espagne, compte tenu de la despotique trahison du président du pays et les conséquences néfastes que cela a eu pour les entreprises espagnoles en raison des tensions avec l’Algérie. En outre, l’Espagne se voit rappeler ses responsabilités en tant que puissance administrante du territoire non autonome du Sahara Occidental, obligations énoncées dans l’article 73 de la Charte des Nations Unies. Ces obligations comprennent la promotion du bien-être des habitants et leur protection contre les abus.
Cependant, la lettre accuse l’Espagne de ne pas remplir ces obligations, mais au contraire d’être de connivence avec le Maroc au détriment du peuple sahraoui. Elle souligne les conditions désastreuses auxquelles sont confrontés les Sahraouis vivant sous occupation, subissant un harcèlement constant et des mauvais traitements de la part des forces d’occupation. La lettre souligne en particulier les souffrances des prisonniers politiques sahraouis, qui sont injustement condamnés, torturés et emprisonnés dans des prisons marocaines.
L’absence de toute mention ou préoccupation pour ces prisonniers politiques est dénoncée par l’auteur de la lettre, qui avertit le ministre et le gouvernement que la négligence de la légalité internationale aura des répercussions. La lettre se termine par un dur rappel que l’inaction de l’Espagne sur cette question reviendra hanter le ministre et le gouvernement.
Alors que le Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis continue de plaider pour leur cause, la demande de Cristina Martínez Benítez de Lugo est un sérieux rappel de la nécessité urgente pour l’Espagne de traiter la situation des prisonniers politiques sahraouis et de remplir ses obligations internationales.