Laayoune, Sahara Occidental – 21 octobre 2024 – L’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) a vivement dénoncé, dans une lettre adressée au président français Emmanuel Macron, les restrictions croissantes imposées par les autorités marocaines aux observateurs internationaux souhaitant se rendre au Sahara Occidental.
Depuis 2014, près de 300 personnes de différentes nationalités, dont des journalistes, des avocats et des défenseurs des droits de l’homme, ont été expulsées des territoires occupés. Ces expulsions systématiques visent à empêcher toute observation indépendante de la situation sur le terrain et à dissimuler les violations présumées des droits de l’homme commises par les autorités marocaines.
Des organisations internationales de renom telles que Human Rights Watch et Amnesty International ont également été empêchées d’accéder à la région. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme s’est vu refuser l’entrée au Sahara Occidental pour la neuvième année consécutive.
Dans son dernier rapport, le Secrétaire général des Nations Unies a souligné l’urgence d’une surveillance indépendante et complète de la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental.
L’AFASPA a appelé la France à soutenir l’inclusion d’un volet droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO, la mission de l’ONU au Sahara Occidental. Une telle mesure permettrait de garantir une meilleure transparence et de favoriser une solution pacifique et juste au conflit.